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Anciennes - Jeff Curtes et Jake Burton

7 décembre 2019

Entre les jours
 
Mes voyages personnels avec Jake 
par Jeff Curtes. 

 

Comme dans toute relation, toutes les bonnes choses arrivent entre les deux, loin des masses, du travail et de toutes les distractions qui composent une vie bien vécue.  Je me sens très chanceux d'avoir eu beaucoup de ces moments tranquilles avec Jake ; entre deux slashes, à table, dans la piscine ou en faisant des descentes en route vers l'hélicoptère.  Jake m'a tellement appris dans mes deux décennies et plus à photographier pour Burton. Bien sûr, il s'agit surtout de s'amuser le plus possible sur la neige, entre amis. Mais les autres petites choses, les choses banals et souvent non-mentionné, sont les moments que je chéris plus que tout.  Quiconque connaît bien Jake, qui a passé du temps seul avec lui, en voyage, au travail, à cheval, sait exactement de quoi je parle. Il était en effet une âme spéciale et le snowboard a de la chance de l'avoir eu pour paver la voie.

Jake et KJ, MWH, Blue River, C-B., Canada Mars 2011
Presqu’à chaque voyage, Jake apportait son bon ami du Vermont KJ. Les trips à trois étaient toujours bien. C’était l’année ou j’ai décidé de mélanger un peu et de photographier avec une GoPro.

 

Pouvez-vous nous dire comment vous vous êtes impliqué avec Jake dans les premiers jours de Burton ?

 

Eric Kotch m'a donné le premier signe de tête, il m'a invité à la séance de photographie annuelle du catalogue européen de pré-saison pour le catalogue des revendeurs publié à Noël.  C'était à l'automne 1994. C'était après deux ans à photographier de mon propre chef, après avoir rempli des boîtes à chaussures de rouleaux de pellicule non traitée que j'apportaient au Safeway pour les faire traiter et ensuite je conduisais jusqu’à SoCal dans ma Subaru pour les montrer aux magazines.  C'était le vrai début. Pas en tant que snowboardeur, mais en changeant ma priorité de poursuivre le rêve d'un rider commandité et de vivre ma vie derrière l'objectif. Autodidacte, nourri par le courage et la passion, il n'y avait pas d'arrêt. De Saas Fee, en Suisse cette année-là, à des dizaines de voyages autour du monde deux décennies plus tard, j'étais avec Burton, et Jake était mon copilote.

Je ne pense pas l’avoir photographié personnellement avant de nombreuses années.  Je ne m'en souviens pas vraiment, je pense que Gallup avait cette tâche au début, et j'étais toujours parti avec l'équipe de toute façon.  Mais quand ça s'est finalement aligné, c'était si bien. Nous avions du respect et tous dans la quête de la poudreuse, nous étions dans un état d’esprit similaire.

Baldface Lodge, Nelson C-B, Mars 2012.
Jeff de Baldface dit que ça a été l’une de ses moments favories à vie. Jake, sa famille et moi. Une semaine à faire du cat boarding dans des conditions parfaites. Je crois que Jake venait tout juste de finir un traitement contre le cancer et c’était l’un de ses premiers voyages de snowboard depuis. Un bon souvenir.

 

Comment était cette époque sur le plan culturel ?

 

Vivre le rêve vraiment.  J'avais l'impression que la fin des années 80 était pour moi l'époque où j'apprenais ce sport, où j'essayais de descendre sur les pentes de ski sans me faire arrêter.  Et puis quand ça a cliqué et quand j'ai compris la caméra, le milieu des années 90 était tout glamour. Pas de destination lointaine, pas de design de produit ou de rêve qui ne puisse être conçu.  Jake a conduit cet esprit dans sa compagnie. Rêver en grand, s'amuser, prendre des photos.

Mars 2010, US Open jusqu’à Kamloops, Avion de Jake.
Départ de Kamloops après quelques jours à MWH. Leica snapshot. Juste après notre départ Jake se penche pour nous partager des sandwichs maisons qu’il venait de préparer pour le voyage. Il pensait toujours à autrui. Nous étions assis dans le stationnement avant notre départ et nous regardions un diaporama que je faisais toujours pour lui sur mon ordinateur portable. Je sentais que c’était la meilleure façon pour moi de partager notre voyage.

 

Dans quelle mesure Jake était-il impliqué dans tous les aspects de Burton et de sa personnalité en tant que marque ?

 

110%, toujours allumé.

Mars 2008, Wiegeles.
Le but de la plupart de mes voyages en ce qui concerne la photographie était simplement de donner au catalogue la première diffusion. Cette petite gouge de poudreuse sur cette petite bosse convexe à fait le boulot. Neige parfaite, style parfait.

 

En tant que leader dans une culture qui n'existait que dans une minuscule bulle, d'où pensez-vous qu'il s'est inspiré ?

 

Musique.  Athlètes. Humour.

MWH 2011 
Jake dans le siège passager de la GoPro. Je crois qu’il a aimé cette année-là car il n’a jamais arrêté de rider.

 

Pensez-vous qu'il se concentrait davantage sur la construction d'un style de vie ou sur la vente de produits ?

 

Fabriquer le meilleur produit et faire du snowboard sur la meilleure neige.

2007 magnifique photo à MWH.
Fait juste rider ce lip mon frère, ce sera malade. Jake faisait toujours confiance à ma vision. Cette photo représente ça. Plat, lent mais tellement beau. Je savais tout de suite que nous avions quelque chose de spécial.

 

Comment votre relation avec Jake a-t-elle guidé votre vie et votre orientation ?

 

Certainement de suivre mes rêves. Soyez à l'écoute de votre entourage, faite leur confiance et faite confiance en leurs décisions. Comme je suis parent maintenant, amuse-toi bien aujourd'hui, demain et ne t’arrête jamais. Aussi, parfois la distance est une bonne chose.

KJ après match de slash. MWH 2011

 

Tu as photographié les voyages de snowboard de Jake longtemps après avoir arrêté de travailler pour Burton. Pour moi, cela montre que votre relation était plus que du travail. Qu'est-ce qui a créé cette confiance ?

 

Quand Jess (Mooney) et moi nous nous sommes mariés, nous avons vécu à Portland, Oregon, mais quand elle est tombée enceinte de notre deuxième enfant, nous avons décidé de passer un an à Sydney.  Bien sûr, j'étais sous contrat avec Burton, alors j'ai voyagé une tonne, mais ça a marché. C'est au cours de cette période que Burton et moi avons pensé qu'il valait mieux que je m’éloigne de la responsabilité de photographier l’équipe à temps plein.  C'était bien de passer le flambeau et c'était aussi un bon catalyseur pour changer ma façon de photographier. Alors oui, je suis reconnaissant envers ma vie australienne de m'avoir aidé à faire cette transition. Ce qui n'a pas changé, ce sont mes voyages avec Jake.  Sa demande, ma relation avec Karen Y et mon désir. Ces années sont celles qui me donnent le plus de joie et de chaleur quand je pense à Jake. C'était notre temps, une fois par an, de dévaler les pentes et de prendre des photos. La plupart des moments marquants capturés sur pellicule ont été durant ces voyages.


2006 à Sotchi, Russie.
Plein programme cette année, à filmer pour le film Burton. Bruno Musso, Dave Seaone, Terje, DCP, Dave Downing…une baignage dans la Mer Noire. J’ai mentionné qu’il y avait des hommes armés 24/7?

 

Je me demande si le sport se serait vraiment développé comme il l'a fait sans Jake à la tête de cette croissance ?

 

Le snowboard est devenu le sport qu’il est grâce à Jake Burton. Point final.


DCP relaxant avec l’homme en personne à Sochi. Jake gardait toujours l’environnement léger et ne voulait jamais être loin de l’action

 


MWH 2009. Il semble que c’était toujours bon pour nous à Blue River, C-B. Souvent sec avant notre arrivé mais de grosses bordées jusqu’à notre départ. À fond dans l’expérimentation de produit sur celle-ci.

 


Dans la zone, à la recherche de virages, MWH 2009. Tu nous manques JBC, Ride on. Merci Jake.

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