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Au Delà du Podium: Darren Gardner

19 novembre 2019
Darren est notre surfeur, cycliste de montagne et homme de plein air. Il se trouve également à être le meilleur coureur alpin classé au Canada à l’heure actuelle et il se prépare pour l’inauguration de la Coupe du Monde d’alpin FIS TKO à Blue Mountain, en Ontario, du 29 février au 1er mars. Il sera l’homme à surveiller lorsqu’il entrera dans l’arène de Blue Mountain pour affronter les meilleurs coureurs au monde. Discutons avec Darren pour quelques questions et à tous ceux qui ne le font pas - il est temps de commencer à suivre nos coureurs d’alpins nationaux.

 

Où vois-tu un potentiel de croissance dans la discipline d’alpin?

L'Ontario et le Québec sont toujours les points chauds de l'alpin. Je pense que cela est dû à plusieurs facteurs. Les montagnes ou les collines sont plus petites et généralement plus glacées à l’est qu’à l’ouest, ce qui favorise des équipements plus performants dans ces conditions. Je pense aussi que, à mesure que la perception du snowboard alpin évolue vers le fait que le carving est cool à nouveau, nous pourrions voir d’autres programmes faire leur apparition à travers le pays.

À quel point est-ce difficile d’atteindre le sommet de la discipline en ce moment?

Ha ha très dur. C’est un sport technique et basé sur la force physique qui, pour une raison quelconque, s’appuie aussi fortement sur l’expérience. À l'heure actuelle, les 32 meilleurs au monde ne sont séparés que par une seconde. Vous devez donc être en feu. En outre, le soutien financier a été difficile au cours des dernières années, ce qui complique la tâche pour atteindre le sommet. Bien que le support soit définitivement meilleur, c'est toujours un défi qui ajoute à la difficulté.

En tant que « carver professionnel », as-tu découvert le mouvement du carving ces dernières années en expérimentant de nouvelles formes et styles de planches?

Ce sport a deux marchés. J'associe certainement davantage à la partie course du snowboard alpin, par opposition aux « free carvers ». J'essaie de nouvelles formes, de nouveau profil de rigidité et de nouveaux sidecuts de planches à neige pour trouver un avantage concurrentiel et pour aller plus vite, pas pour les carves, même si c'est amusant.

Quels sont les meilleurs pays et pourquoi?

Pour les hommes, les pays qui me viennent à l’esprit sont l’Autriche, l’Italie, la Russie et la Slovénie. Ils semblent tous avoir quelque chose en commun: un gros budget et de la profondeur avec leurs coureurs. Toutes ces équipes ont au moins 3 hommes qui peuvent être sur le podium chaque jour.

Que fais-tu hors de la neige pour t’entraîner pour l’Alpin au niveau de la Coupe du Monde?

Je crois fermement que les dixièmes de seconde sont gagnés au gym. Nous mettons tout ce que nous avons dans nos virages, alors ce sport profite aux personnes disposées à travailler dans le gym. Je suis également un ardent défenseur du multisport. J'adore faire du vélo de montagne, du surf, de la poudreuse et du back country. Je pense que tout cela peut contribuer au succès sur la neige.

À quoi ressemble la communauté d’alpin? Les disciplines de freestyle sont tissées serrées entre tous les pays - la scène est-elle différente en Alpin?

Bien sûr, j'ai beaucoup d'amis internationaux, mais je pense que parce que c'est un sport basé sur la course et que c’est présenté aux Jeux Olympiques depuis plus longtemps que n’importe quelle autre discipline, les équipes nationales sont compétitives et ne parlent pas ouvertement de ce qu'elles changent avec l'équipement. Les techniciens sont assez secrets sur la façon dont ils préparent les planches pour le jour de la course. L’ambiance est conviviale tant que vous ne parlez pas de snowboard haha.

Quels sont les avantages d’avoir la Coupe du Monde à la station Blue Mountain en Ontario?

Je pense que c'est énorme. Cela permet à notre sport d’être vue dans notre pays, où historiquement le marché était dominé par l'Europe et l'Asie. Il existe également une corrélation entre l'avantage du terrain et le succès lors des Coupes du Monde. Avoir de la famille et des amis à proximité est une chose dont nous n’avons jamais eu le luxe, alors je suis heureux de pouvoir en profiter.

Comment le sport d’Alpin peut-il s'améliorer? Pensez-vous que la communauté est la clé de sa popularité?

Je pense que la perception de l’Alpin est en train de changer. Il y a 10 ans, lorsque le Slopestyle gagnait en popularité, l'alpin était considéré comme pas très « cool » et créait inévitablement des tensions au sein de la communauté du snowboard. Les grandes marques de snowboard ont cessé de fabriquer des planches alpines, ce qui a définitivement nui au sport, mais je pense que ce sport gagne du terrain. Maintenant, lorsque les gens m’arrêtent je reçois des questions du type « Oh mon Dieu, où est-ce que je peux me procurer une de ces planches? ». Je pense que la communauté devrait être disposée à aider les personnes intéressées et les orienter dans la bonne direction et si plus de gens s’y intéresse alors peut être reverrons nous les grandes marques fabriquer des planches de carving à nouveau.

Comment as-tu commencé la course d’alpin quand tu étais enfant?

Mon père m'a fait commencer le snowboard. Il était l'un des seuls snowboardeurs de notre club à ce moment-là. J'ai commencé le snowboard à l'âge de 4 ans. Mes parents me voulaient dans le sport organisé et à cette époque, tout ce qu'il y avait dans mon club était un programme de snowboard alpin. C’est comme ça que tout a commencé.

Peux-tu nous faire vivre une Coupe du Monde étape par étape? Donne-nous les détails croustillants sur la compétition de haut niveau en Alpin?

En général, nous nous levons assez tôt pour l’épreuve complète (les qualifications et les finales se déroulent le même jour), il est donc important de bien gérer notre énergie. Tout commence par un petit-déjeuner et une séance d’échauffement, puis une inspection du parcours avant le début de la course. L'inspection est essentielle car vous cherchez où vous pouvez trouver la vitesse, où vous pouvez maximiser le choix de la ligne ou alors où vous avez besoin de perdre de la vitesse pour être plus rapide dans certaines sections. Il y a certainement des athlètes bruyants, surtout quand ils sont sur le point de prendre le départ et la psychologie est une partie importante de ce sport. Je suis généralement branché pour écouter de la musique, seul pour être dans ma zone, à m’échauffer et bloquer le bruit. Le technicien prépare ma planche et cinq minutes avant mon départ, je retourne dans la zone de course pour prendre ma planche, éteindre la musique et revoir mon plan de match. Quand la porte de départ tombe la partie commence.

Que fais-tu quand tu ne fais pas de snowboard?

Je vais à l’Université Quest à Squamish, en Colombie-Britannique. Je fais beaucoup de vélo, du surf et j’adore explorer l’arrière-pays. Je campe en été et j’adore passer du temps avec mes amis ou me rendre à la maison à Muskoka et passer du temps au chalet

Qui voudriez-vous remercier?

Famille, amis et commanditaires. Sans eux, je ne pourrais pas faire ce que je fais. Je tiens à les remercier pour leur patience, leur soutien et leur compréhension tout au long du processus. C’est un long chemin à parcourir et j’apprécie les personnes dans ma vie qui ont créé un environnement favorable et positif.

Merci Darren!
#shredthenorth

SBX, ShredTheNorth, World Cup